Si vous êtes passionné de cuisine et que vous êtes un entrepreneur dans l’âme, ouvrir votre restaurant vous permettra de réaliser vos rêves les plus fous. Avant toutes choses, il vous faudra créer votre entreprise du point de vue légal et administratif. Vous devez dans un premier temps choisir le statut juridique qui correspondra le mieux à vos attentes et à vos besoins. Petit tour d’horizon sur les différents statuts.
EURL, SARL, EIRL, SAS(U) : les statuts les plus utilisés pour les restaurants
Les statuts juridiques les plus plébiscités sont ceux des EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) et SARL (Société A Responsabilité Limitée) puisque 49,2% des restaurant ont opté pour ces formes de société. Cela s’explique par leurs formes juridiques simples à gérer. Viennent ensuite les entreprises individuelles telles que les EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limité) représentant 40,3% des restaurants français. Enfin, la SAS (Société par Actions Simplifiée) et son corollaire la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) représentent 8,9% des restaurants. Cela peut s’expliquer par la souplesse des différentes conditions et la simplicité de création puisqu’il est désormais possible de créer sa SASU en ligne. Les autres formes de statuts juridiques ne représentent seulement que 1,7% des entreprises du secteur.
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Cependant, ces chiffres ne doivent en aucun cas vous influencer car les besoins varient d’un restaurant à un autre. Il convient donc d’étudier attentivement chaque possibilité que ces statuts juridiques offrent.
Les avantages et inconvénients des différents statuts juridiques
EURL & SARL
La SARL comprend forcément plusieurs associés avec des responsabilités limitées selon le montant de leurs apports. Il est simple de créer ce type de société car le capital minimum de départ est de 1€. Elle peut être dirigée par un ou plusieurs gérants, associés ou non.
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Concernant l’EURL, c’est une variante de la SARL, avec cependant un seul et unique associé. C’est pourquoi on l’appelle parfois SARL unipersonnelle. Ses avantages sont également la limite de responsabilité de l’associé unique aux apports, ce qui offre alors une protection sur le patrimoine personnel si la société venait à rencontrer des difficultés financières. L’entreprise peut être imposée via l’impôt sur le revenu mais également sur l’impôt sur les sociétés.
Ces deux formes juridiques sont souvent utilisées comme solution de départ puisqu’elles sont assez simples à gérer et permettent de bénéficier d’une protection du patrimoine importante grâce à la responsabilité limitée des associés et d’une certaine souplesse dans la gestion.
Entreprise Individuelle
Cette forme juridique signifie que l’activité économique est gérée par une seule personne physique. Son fonctionnement est donc très simple car il n’y a pas de capital, pas d’associés, pas de statuts et pas de gérant. Le chef d’entreprise est imposé via l’impôt sur le revenu et dépend du Régime Social des Indépendants. Cependant, en cas de difficultés financières, l’entrepreneur est responsable des dettes de l’entreprise sur son patrimoine personnel et il n’est pas possible de faire appel à des investisseurs pour financer. C’est donc une structure juridique intéressante pour les petits restaurants nécessitants peu de moyens à l’ouverture.
SAS ou SASU
La SAS ou Société par Actions Simplifiée est une forme juridique très similaire à la SARL. Les principales différences résident dans l’obligation de rédiger des statuts ce qui confère alors une plus grande souplesse aux associés pour organiser la vie de la société. De plus, il ne peut y avoir qu’un seul président. Les dirigeants sont alors assimilés salariés et on retient une fiscalité différente sur les cessions de parts sociales. C’est donc une version améliorée de la SARL bien qu’elle soit plus complexe à mettre en place à cause des statuts à rédiger.